Le 2 décembre dernier s’est tenu le « Séminaire Jeux » : une réunion nationale réunissant les élus départementaux de la confédération des buralistes, les représentants de la Française des jeux et du PMU.
Lors de cet événement, plusieurs thématiques de fond ont été abordées avec en point central le rôle à jouer des buralistes français dans la stratégie 2022 de ces opérateurs de jeux et paris.
L’ambition du PMU dans nos bureaux de tabac
Fort d’un réseau physique très majoritaire (plus de 83% du chiffre d’affaires PMU est réalisé en physique), l’ambition 2022 semble se porter sur une optimisation des offres de paris et une modernisation des bornes. Pour ces dernières, l’accent est mis sur un changement des interfaces des bornes déjà existantes, ainsi que la mise en place de nouvelles bornes à hauteur de 14 000 machines d’ici 2025, selon Romain Rogister, Directeur des réseaux commerciaux du PMU.
Pour rappel, le réseau buraliste réalise plus de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an sur l’activité PMU, ce qui représente 66% du chiffre total de l’enseigne de paris hippiques.
Emmanuelle Malecaze-Doublet, Directrice générale adjointe de l’opérateur, a rappelé tout le soutient fait lors de cette année 2021 au réseau des débitants, avec pour exemple les 25 millions d’euros injectés pour « pérenniser le réseau » sous forme de soutien à la reprise d’activité, l’aide aux loyers et le doublement d’une partie des commissions au plus haut de la crise sanitaire de la Covid-19.
Côté Française Des Jeux, une concurrence qui fait débat !
Pas de grande nouveauté du côté de la FDJ, hormis le déploiement d’écrans de publicité dit dynamiques et le remplacement des scanettes de reçus. Ce qui a animé les débats avec la salle est venu d’autres problématiques bien plus fondamentales à savoir l’implantation des offres FDJ dans d’autres réseaux que celui des buralistes/Presses, acteurs historiques.
En effet, le fait de voir fleurir des enseignes FDJ/Parions Sport dans des grandes surfaces, de petits commerces de proximité ou de stations-service pose de vrai problème de fuite de trafic.
Il est dommage de se dire que les buralistes œuvrent depuis longtemps à accompagner les clients vers les offres FDJ, pour que celle-ci pousse à l’implantation des marques plus rentables dans d’autres réseaux concurrents et souvent très proches géographiquement.
Philippe Coy, Président de la Chambre syndicale des buralistes fraîchement réélu souhaite privilégier le dialogue et la résolution des problématiques de terrain, cas par cas.
Il est à parier que la cause du réseau à la carotte est bien défendue en interne et que cette posture n’était que l’expression d’un « tout va bien » de rigueur lors de ce type d’évènements.
Quelques chiffres clefs annoncés :
– La conformité de l’interdiction de vente FDJ aux mineurs passe de 92,4% à 94%.
– 18,8 Milliards d’€ de Chiffre d’affaires en 2021
– 30 400 points de vente FDJ en France.